L’instrumentalisation du développement personnel au travail est devenue un phénomène courant dans de nombreuses organisations. Dès l’introduction de ce type d’approche, on pourrait croire à une intention bienveillante. Mais est-ce L’instrumentalisation du développement personnel au travail devient une tendance préoccupante dans de nombreuses entreprises. Présentée comme une solution innovante pour améliorer le bien-être des salarié·es, elle sert parfois à masquer les véritables causes de la souffrance au travail.

Soyons clairs : je ne remets pas en cause les bienfaits du développement personnel. Apprendre à mieux se connaître, poser ses limites, gérer son énergie sont des ressources précieuses. Mais quand ces outils sont mobilisés pour éviter de poser les bonnes questions sur l’organisation du travail, cela devient problématique.

👉 Quand on propose du yoga alors que la charge mentale explose.
👉 Quand on incite à “oser dire non” dans une culture où tout refus est sanctionné.
👉 Quand on recommande la pensée positive dans un environnement toxique, on n’aide pas. On culpabilise.

Quand on propose des séances de yoga alors que les horaires explosent.
Quand on organise des ateliers « oser dire non » dans une culture où dire oui est systémique.
Quand on invite à la pensée positive dans un environnement qui nie la réalité du travail…

…alors le développement personnel devient un paravent.

L’instrumentalisation du développement personnel au travail agit comme un cache-misère. Elle individualise une souffrance qui est en réalité collective. Pire encore, elle insinue que si tu craques, c’est que tu n’as pas assez médité, pas assez travaillé sur toi, pas assez relativisé.

❌ Non.

Le burn-out, le brown-out ou l’épuisement ne sont pas des fragilités personnelles. Ce sont des signaux d’alerte face à un environnement dysfonctionnel. Ce n’est pas en envoyant les salarié·es en formation bien-être qu’on réparera une culture managériale toxique.

👉 Le soin de soi est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
👉 La transformation du travail est un enjeu collectif majeur.

Il est temps de repolitiser la question du mal-être au travail. De redonner de la reconnaissance, du sens, et surtout la parole à celles et ceux qui en souffrent.

🔗 Voir aussi : Pourquoi le burn-out n’est pas une fragilité individuelle
🌐 En savoir plus : Souffrance-et-travail.com